Un tout premier sondage indique que 71% de Canadiens veulent de nouvelles lois pour restreindre le pouvoir des chefs de parti de contrôler les politiciens au sein de leur parti, alors que seulement 20% s’y opposent

Le même niveau d’appui élevé pour un changement est exprimé partout au pays et presque par tous les types de Canadiens

POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
Lundi, 10 juin 2013

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

OTTAWA – Aujourd’hui, la fondation nationale vouée à l’éducation, Votre Canada, Votre Constitution (VCVC), a diffusé les résultats d’un tout premier sondage national mené auprès de 1 007 Canadiens sur la question de restreindre les pouvoirs des chefs de parti politique de contrôler les politiciens au sein de leur parti. Les résultats montrent qu’une très grande majorité de Canadiens (71%) souhaite des restrictions légales aux pouvoirs des chefs de parti afin d’accorder plus de liberté et de pouvoir aux politiciens de chaque parti, alors que seulement 20% s’opposent à de telles restrictions légales (9% n’ont pas répondu).

« Est-ce que les chefs de parti politique partout au Canada vont répondre à ce consensus national et adopter de nouvelles lois qui, à l’instar de la plupart des autres pays, vont accorder aux politiciens plus de pouvoir et de liberté au sein de leur propre parti? » a demandé Duff Conacher, coordonnateur de VCVC.
« Compte tenu des résultats du sondage, tout chef politique qui prendra des mesures pour faire adopter ces lois sera assurément applaudi par la plupart des Canadiens. »

À la demande de la fondation VCVC, la firme Environics a mené une collecte de données du 9 mai au 12 mai 2013. Le sondage demandait à 1 007 Canadiens âgés de 18 ans et plus s’ils étaient pour ou contre l’adoption de nouvelles lois visant à limiter les pouvoirs des chefs de parti de choisir leurs candidats aux élections du parti, de choisir quels politiciens de leur parti siègent à des comités, et de pénaliser des politiciens qui ne votent pas en fonction de la ligne de leur parti.

Répartis par catégorie de personnes interrogées, les résultats montrent également que plus ou moins 72 % étaient en faveur : hommes et femmes de tous âges entre 18 et 65 ans; personnes actives, travailleurs autonomes ou retraités; étudiants; de langue française ou anglaise; enseignement secondaire ou universitaire; célibataire, marié, divorcé ou veuf; petite ou grande famille; riche ou classe moyenne - avec quelques variations seulement - (les chômeurs et personnes à faible revenu et d’enseignement inférieur au niveau secondaire étaient toutes en faveur de 55 % à 60 % et de 25 % à 32 % s’y opposaient) alors que les personnes au foyer n’enregistraient que 49 % en faveur (42 % s’y opposaient). Voir les resultats ici.

Depuis les 40 dernières années, les chefs des partis politiques ont lentement mais sûrement changé les règles et les pratiques afin d’accroître leur contrôle sur les politiciens de leur parti. Les experts ont conclu que les chefs des partis politiques au Canada ont plus de pouvoir que leurs homologues dans toute autre démocratie à l’échelle mondiale. Durant sa campagne à la chefferie du parti, qu’il a d’ailleurs remportée, Justin Trudeau a promis, entre autres réformes démocratiques, d’ouvrir la mise en candidature dans tous les comtés sans nommer de candidats en permettant aux députés de voter contre les membres du Cabinet, à moins que le projet de loi ne soit une plateforme électorale, un budget ou une mesure visant la Charte des droits. Toutefois, il n’a promis aucune loi exigeant que lui et tous les chefs de parti soient contraints de le faire.

Dans la plupart des pays du monde, dont la Grande-Bretagne, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, les chefs de parti politique n’ont aucun pouvoir légal ou autre de contrôler le vote des politiciens de leur parti, encore moins de décider s’ils peuvent être candidat à la prochaine élection.

Dans un autre sondage de VCVC diffusé en janvier, 84 % de la population canadienne a indiqué appuyer l’adoption de nouvelles règles pour définir et limiter les décisions concernant la prorogation du Parlement par le premier ministre et la prorogation des législatures par ses homologues provinciaux, aux mesures à inclure dans les projets de loi, notamment en ce qui concerne les budgets, les élections suivant l’échec d’un vote, les élections à la simple discrétion du premier ministre ou des premiers ministres provinciaux et à la détermination du ou des partis politiques qui dirigeront le pays après une élection.

Au sujet du sondage : les données ont été recueillies du 9 au 12 mai 2013 par Environics, une entreprise nationale de sondages omnibus. Les résultats sont basés sur un échantillon de 1 007 Canadiens et la marge d’erreur correspondante est de ±3,1 %, 19 fois sur 20.

 


Question du sondage

Actuellement, les chefs de parti politique au Canada détiennent un certain pouvoir sur les politiciens de leur parti. Ils peuvent choisir les candidats de leur parti aux élections, choisir quels politiciens de leur parti seront membres des comités et ils peuvent même imposer des pénalités à ceux qui ne votent pas conformément à la ligne de parti au Parlement. Certaines personnes ont proposé de nouvelles lois qui restreindraient les pouvoirs des chefs de parti politique pour accorder plus de pouvoir et de liberté aux politiciens de chaque parti. Seriez-vous fortement d’accord, d’accord, contre ou fortement contre l’adoption de lois semblables?